L’eau potable

L’eau potable, dans le territoire du Parc, avec un contexte granitique, provient souvent des petites sources qui alimentent un ou plusieurs hameaux. Néanmoins, et du fait des ressources limitées en eau souterraine, il est fréquent que les territoires se soient organisés pour assurer l’alimentation en eau potable par des retenues d’eau superficielles et par les rivières.

Afin de préserver les ressources, le contrat territorial « Cure-Yonne » a œuvré pendant 20 ans sur la thématique de l’eau potable ! Les actions d’eau potable des collectivités ne sont désormais plus inscrites au Contrat Cure Yonne 2021-2024, mais restent importantes pour une gestion pérenne des ressources, en particulier dans une perspective de changement climatique.

Les animateurs des Contrats Territoriaux sont toujours à disposition des collectivités pour les sensibiliser, faire le lien entre l’état de qualité des captages et la gestions des réseaux d’eau potable et les accompagner vers des projets d’amélioration.

Les gestionnaires d’eau potable font face à plusieurs types de problèmes :

– mauvais rendement des réseaux : trop de fuites et de casse sur les conduites d’eau potable, souvent vieilles, engendrent des pertes. L’eau brute, ou parfois après traitement, est perdue et c’est un « gaspillage » de la ressource et un coût de production non négligeable pour les collectivités et les habitants.

– pollution des captages : les petits captages superficiels du Morvan sont plutôt de bonne qualité, car souvent situés en milieu forestier, assez préservé. On observe néanmoins des pollutions dus aux pesticides dans les secteurs de production de sapins de Noël et de cultures. Dans le cadre du CTEC Cure Yonne une action spécifique est menée dans les secteurs de grande culture dans l’Avallonnais.

– risque de pénurie d’eau : les petits captages peuvent se tarir en été et les collectivités doivent alors organiser l’approvisionnement en urgence. Le risque de manque d’eau va s’accroître avec le réchauffement climatique et les collectivités doivent s’interroger sur les leviers d’actions pour assurer leurs ressources.

Plusieurs types d’actions sont soutenues par les Agences de l’Eau :

– réaliser les schémas directeurs d’eau potable : identifier les tronçons fuyards, les optimisations possibles, chiffrer et planifier les investissements ;

– améliorer les rendements de réseaux par la pose de compteurs de sectorisation ;

– engager des travaux de sécurisation, d’amélioration des traitements…

Un chiffre à retenir : réduire de 25 % les usages de l’eau d’ici 2030 pour s’adapter au changement climatique. C’est un objectif des Contrats Territoriaux qu’il faut décliner auprès des collectivités en charge de l’eau potable.

Etat des ressources et des compétences

La gestion de la compétence eau potable est mise en œuvre par les communes ou syndicats. Aucune communauté de communes n’a pris cette compétence.

Du fait des ressources limitées en eau souterraine, il est fréquent que l’alimentation en eau potable soit liée à des retenues d’eau superficielles. Ainsi, sont utilisés pour l’alimentation en eau potable :

– le barrage de Rangère, sur la Dragne, qui dessert 2 900 habitants dans le Morvan,

– la retenue de Chamboux, sur le Ternin, qui dessert 22 000 habitants dans et hors Morvan,

– le lac de Pannecière, sur l’Yonne, qui dessert 4 400 habitants dans le Morvan,

– le lac de Saint-Agnan, sur le Cousin, qui dessert 5 850 habitants dans et hors Morvan.

D’autres collectivités utilisent l’eau superficielle, prise d’eau en rivière, comme Ouroux-en-Morvan sur le Chalaux, Avallon sur la Cure et le SIAEP de Luzy sur la Roche. La grande majorité du territoire est néanmoins alimentée en eau potable par des captages du type sources.

Au total on dénombre 262 captages d’alimentation en eau potable dont 196 sont publics. Le reste est géré par des ASL (associations syndicales libres).

Contact : , animatrice du contrat global Cure-Yonne