Composé d’une mosaïque de prairies entourées de haies et associant des mares, des cours d’eau et des bosquets, le bocage est une composante incontournable du paysage du Morvan que le Parc s’attache à préserver.
Aujourd’hui intimement lié à l’élevage, le bocage englobe une diversité d’habitats remarquables et accueille une grande variété d’espèces. Sa position, à l’interface des activités humaines et de la nature en font un élément recoupant des enjeux à la fois économiques, écologiques, paysagers et patrimoniaux.
Le Parc œuvre donc à la préservation du bocage sous ses différentes formes et en utilisant différentes entrées.
Face au constat que l’entretien des haies basses taillées au carré coûte très cher (environ 400 €/km), le Parc accompagne les agriculteurs et les collectivités pour redonner au bocage une valeur économique tout en travaillant à préserver sa valeur d’avenir, dans la recherche d’un équilibre agroécologique. Sont ainsi examinés le chauffage bois alimenté par des plaquettes bocagères (petits morceaux de bois homogènes issus du déchiquetage du bois) ou les possibilités de réduction de la dépendance à la paille par paillage des bâtiments d’élevage avec ces mêmes plaquettes. Le Parc accompagne les porteurs de projet dans ces démarches.
Afin de faire connaître le bocage et promouvoir son rôle et son importance, le Parc met en place un programme d’actions de sensibilisation auprès du grand public ou des scolaires : sorties nature, programme « À la découverte de mon bocage » auprès des collégiens…
Dans le cadre du Contrat global « Cure-Yonne » et des Contrats territoriaux « Arroux-Mesvrin-Drée » et « Aron-Morvan », le Parc mène une action de restauration des mares et de la ripisylve auprès des propriétaires et exploitants agricoles volontaires.
Dans le cadre des ateliers de l’Écomusée du Morvan, le Parc organise depuis 2009 en mars sur 25 villages, des journées de formation au plessage de haies vivantes. Fait très rare en France, une centaine d’anciens agriculteurs transmettent leur savoir-faire pour coucher et entrelacer les arbustes, entre des pieux, qui continuent à pousser pour former ainsi une barrière efficace pour les bovins.
De nombreuses vieilles pléchies de 100 à 200 ans s’observent en Morvan, témoins de cette tradition agricole qui a façonné le paysage bocager.
Depuis 1993, le Parc a mis en place un programme de préservation des vergers et des variétés fruitières du Morvan. Différentes actions ont ainsi été mises en place telles que la création de vergers conservatoires, la réalisation d’études sur les variétés fruitières anciennes ou encore l’organisation régulière de stages pratiques.
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