- Connaissance & valorisation
- La connaissance et valorisation
- La collection d'outils et d’objets
- L’inventaire du patrimoine historique bâti
- L’inventaire du mobilier morvandiau
- Le collectage de savoir-faire et de mémoires du Morvan
- L’inventaire de l’architecture rurale
- Reconnaître et valoriser le « petit patrimoine » du Morvan
Connaissance et valorisation : des outils de développement local
En dehors de monuments ou sites et de certains patrimoines immatériels déjà reconnus, le Morvan recèle d’autres richesses méconnues ou oubliées. Le Parc du Morvan, comme d’autres acteurs locaux, se doit d’étudier, de collecter certains aspects, savoir-faire, sites ou thèmes du Morvan et de son histoire qui peuvent se révéler des atouts pour demain. Entre 2008 et 2017, il a donc continué une période de connaissance du patrimoine morvandiau et de valorisation partielle, débutée à la fin des années 1990. Ces inventaires et collectages ainsi que leurs valorisations, complétèrent diverses recherches universitaires précédentes ou celles d’acteurs locaux et contribuèrent au développement de l’Écomusée du Morvan. Ces travaux de connaissance furent conçus et valorisés afin que le patrimoine soit mieux pris en compte et accompagne une politique de développement harmonieux et durable. Les thématiques étudiées sont développées dans les fiches ci-après.
Le dernier projet du Parc 2007-2014, l’inventaire du patrimoine bâti selon divers thématiques sur 116 villages, accessible à tous sur une base de données, a révélé des richesses et thématiques sous-estimées avec de nombreux vestiges. Ainsi, il a été inventorié 372 éléments du patrimoine religieux et 411 éléments du patrimoine seigneurial dont 482 éléments du Ve au XVe siècles et 185 mottes ou châteaux féodaux. Le Morvan, terre de légendes et de croyances, est riche de 200 sites et éléments dont 81 liés à une pierre et 68 liés à l’eau. 369 éléments sont saisis sur divers activités artisanales, commerciales… , 81 pour les ouvrages d’art et 67 pour les ressources naturelles (mines, carrières, sources thermales…). Il a été recensé 124 sites ou ateliers qui exportaient leurs productions hors Morvan et 102 en Morvan.
Aspects sous-estimés ou méconnus, l’inventaire a donc mis en évidence la richesse de la période médiévale, des pierres de légendes, des sources à rite thérapeutique, des ressources naturelles et des productions exportées hors Morvan. Il atteste aussi que le Morvan n’était pas qu’un territoire de production agricole et forestière, mais également un lieu de première et deuxième transformations et d’artisanat de qualité comme le montre l’importance des activités liées à l’eau, à la transformation du bois, au charbon de bois, aux moulins-battoirs (tan, foulon, scierie), aux 600 moulins (non étudiés), aux forges, aux tuileries, aux tanneries, aux fabriques spécialisées.
Le Morvan est riche aussi d’acteurs privés ou publics qui étudient et valorisent le patrimoine. Citons les principaux avec le Parc du Morvan: le SRI de Bourgogne-Franche-Comté, Bibracte, l’Écomusée du Morvan, l’Académie du Morvan, l’Arorm, les sociétés savantes des villes portes, des associations locales ou thématiques (comme les Moulins du Morvan) et aussi de nombreux particuliers. Il faut aussi prendre en compte les nouvelles populations de ces dernières années qui apportent et contribuent à l’ intérêt et l’animation du patrimoine culturel morvandiau et à son futur (restauration, évènementiel, pratiques traditionnelles en vannerie, danses, savoir-faire…) .
Cet inventaire réalisé conjugué au projet de la détection aérienne Lidar (2017-2020) en partenariat avec la Maison des sciences de l’homme de l’université de Bourgogne vont enrichir considérablement la connaissance sur le Morvan.
Des indicateurs positifs
Au début des années 2000, si on questionnait un large panel de personnes et d’habitants sur le patrimoine du Morvan, il n’était cité spontanément que peu de patrimoine matériel et immatériel, et principalement Vézelay, Autun, Saulieu, Bibracte, les nourrices et les galvachers, la musique et la danse traditionnelles, Mitterrand et Château-Chinon. Aujourd’hui, cette liste de richesses patrimoniales du Morvan s’agrandirait sûrement avec par exemple le réseau Écomusée du Morvan, Vauban, la Résistance en Morvan, les châteaux visitables de Chastellux- Bazoches-Ménessaire, le Morvan antique et médiéval, le flottage de bûches pour Paris, l’architecture des fermes, la « pléchie » et autres savoir-faire, les crapiaux et les produits locaux, le patrimoine oral (chants-danses-contes-parlers…), les pierres et sites de légendes…
De même, le nombre croissant d’associations, évènementiels et de publications sur le patrimoine du Morvan atteste du dynamisme et du besoin de faire reconnaître sa richesse patrimoniale, trop longtemps dévalorisée.
Des enjeux pour demain
Tous ces travaux et diverses valorisations ont participé à revaloriser le Morvan et l’identité morvandelle et ont accru son attractivité. D’autres futurs travaux continueront cette dynamique.
Dans les années à venir, il faudra leur donner de meilleures lisibilité et accessibilité en pensant et organisant un centre de ressources du patrimoine du Morvan avec les acteurs concernés.
Dans le nouveau mille-feuille administratif et sur quatre départements, le Parc du Morvan reste la dernière collectivité, représentant le territoire historique du Morvan. Cette situation doit conforter le Parc dans ses missions sur le patrimoine et ses partenariats avec les nouvelles collectivités. De même, l’Écomusée du Morvan, fédéré par le Parc, se doit d’être le représentant de son histoire, de sa transmission et du dynamisme local.